Déclaration n°07/ADP/06 concernant la rebellion en Centrafrique

Publié le par LE CONFIDENT

L'ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES (ADP) condamne le très grand retard avec lequel la Présidence de la République reconnaît officiellement le 15 mars 2006, pour la première fois, l'existence d'une rébellion dans le Nord du pays.

Cela est d'autant plus regrettable que pendant de longs mois, le pouvoir avait toujours qualifié de « fantaisistes » et « malveillantes » les nouvelles relatives à des combats avec les rebelles déjà actifs dans le Nord depuis mai 2005 et dont la presse en a parlé à plusieurs reprises.

L'ADP a eu également à condamner par sa Déclaration N° 001 du 18 octobre 2005 la position du Gouvernement sur cette situation, surtout que le Nord Ouest, véritable poumon économique du pays et principal axe d'accès à la mer était entre les mains de bandes armées.

Par ailleurs, malgré le constat fait sur le terrain par les organismes des Nations Unies et l'Union Africaine qui ont dénoncé cette situation en novembre 2005 tout en parlant d'une grande attaque en préparation par la rébellion, le Gouvernement a toujours tout caché au peuple centrafricain en répétant à plusieurs reprises que dans le Nord du pays, seuls des bandits communs et des pillards étaient présents.

Ce mensonge éhonté, indigne et criminel au peuple centrafricain traduit un mépris total à son égard dès l'instant où depuis plusieurs mois, on entendait parler quotidiennement d'assassinats et de violences dans cette zone.

Il constitue par ailleurs pour la Communauté internationale qui possédait pourtant déjà les éléments de cette situation, une preuve d'irresponsabilité de nos dirigeants.

La rébellion étant désormais officiellement reconnue, l'ADP (ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES) demande au Gouvernement dont la première mission est d'assurer la sécurité du peuple centrafricain et de ses biens, de prendre dès à présent ses responsabilités de la manière la plus appropriée.

Tout en réaffirmant son profond attachement à la démocratie, à la paix et à l'unité nationale, l'ADP demande au Gouvernement de réunir sans délai l'ensemble des forces vives de la Nation pour cerner très rapidement les points de désaccord à l'origine de cette situation et y trouver les solutions qu'il faut, afin d'éviter au peuple centrafricain de nouveaux sacrifices inutiles en vies humaines et en biens.

Fait à Bangui le 16 mars 2006

Olivier Emmanuel GABIRAULT
Président National du Comité
Exécutif Ad' Hoc



Publié dans LES COMMUNIQUES

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