CENTRAFRIQUE /TCHAD - REFUGIES : LE CALVAIRE DES REFUGIES CENTRAFRICAINS SE POURSUIT

Publié le par LE CONFIDENT

LE RETOUR DES REFUGIES CENTRAFRICAINS DU TCHAD AUX CALENDES GRECQUES

 

Les dernières attaques des éléments d'une prétendue rébellion qui a germé dans la région nord du pays et les représailles des forces loyalistes qui en ont suivi, ont conduit à des mouvements massifs de la population vers le sud du Tchad.
 Cette situation a préoccupé plus d'un y compris les organisations des droits de l'homme qui ne cessent de dénoncer les différentes exactions commises sur les paisibles citoyens sans moyens de défense pris pour cible. La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, par la voix de son président, a condamné avec la dernière rigueur les sévices, exactions dont sont victimes les populations du nord les contraignant à l'exil forcé. Vivant dans des abris de fortune, ceux-ci sont exposés à tous les aléas climatiques et autres méfaits de la nature.
Dans un communiqué lancé par le haut commissariat chargé des réfugiés au Tchad, vu l'afflux exponentiel des habitants de certains villages frontaliers avec le Tchad qui se sont vidés de leurs habitants laissant derrière eux des cabris, poulets, chèvres qui animent le village, cette institution a fait savoir qu'elle n'est pas en mesure de prendre en charge toute la population déplacée. Ce qui traduit dans les faits que les compatriotes qui se trouvent de l'autre côté des frontières vivent dans des conditions de vie précaires.

En effet, devant l'inaction du gouvernement pour ramener au pays les compatriotes réfugiés, il se pose réellement le problème d'une politique globale allant dans le sens d'atténuer la psychose au sein des réfugiés en vue de leur permettre de rentrer au bercail. Selon les sources internes de la présidence, une mission a été envoyée pour convaincre les réfugiés de rentrer au pays.

Devant l'insécurité qui va crescendo dans le nord, ces compatriotes ne sont pas prêts à accéder aux vœux du gouvernement. Ils auraient juré de ne plus rentrer au pays parce que la situation sanitaire, sociale et humanitaire dans le nord du pays est intenable.

Alors, face à l'état dans lequel se trouvent les compatriotes réfugiés, les Ongs qui interviennent dans le cadre humanitaire au sud du Tchad sont débordés par ce flux migratoire. Pour ce faire, ils ne peuvent les atteindre tous car, répartis sur des sites différents par milliers, les actions à mener pour les secourir sont extrêmement difficiles. Il s'avérait que, certains compatriotes réfugiés, tombés malades, et qu'ils se trouvent dans l'incapacité de se faire soigner c'est-à-dire par le simple fait de ne pas trouver quelques comprimés de nivaquine et paracétamol meurent.
 
 
En filigrane, cette situation qui est devenue très inquiétante pour les compatriotes réfugiés doit inciter le gouvernement à prendre des dispositions pratiques afin que ceux-ci puissent regagner la terre de leurs aïeux et les activités agricoles, leurs sources de revenus désormais abandonnés et laissés à la merci des prédateurs. Une politique cohérente, dynamique dans le cadre social et humanitaire permettrait au gouvernement de ne pas réfléchir par deux fois pour chercher des voies et moyens pour relever le défi du développement en convaincant ceux-ci de rentrer au pays.


Jeudi 23 Mars 2006
Alexis Remangaï.

Publié dans DROITS DE L'HOMME

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