ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES / DECLARATION N° 022/ADP/CEA/O6 DU 20 DECEMBRE 2006

Publié le par A.D.P

ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES

DECLARATION N° 022/ADP/CEA/O6 DU 20 DECEMBRE 2006 CONCERNANT LES CONSEQUENCES DE LA SOLUTION MILITAIRE DANS LA CRISE CENTRAFRICAINE

L’ADP (ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES) prend acte que malgré les conseils persistants des forces vives de la nation, de la communauté internationale, notamment du Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour un dialogue avec l’opposition armée, le Président de la République a résolument opté pour une solution militaire avec aujourd’hui des conséquences multiples et complexes qui s’ajoutent non seulement aux graves préoccupations quotidiennes déjà existantes, mais qu’il convient maintenant de gérer, alors qu’elles auraient pu être évitées.

L’ADP note que la France , dont l’Ambassadeur en Centrafrique a pourtant clairement et officiellement déclaré le 14 juillet 2006 à Bangui que la solution appropriée à cette crise est le dialogue, s’est contre toute attente, engagée dans une véritable guerre en Centrafrique en appuyant l’option militaire du pouvoir en place par des bombardements ayant fait des victimes collatérales au sein de la population civile, non encore clairement dénombrées à ce jour et de très graves dégâts dans les parcs d’animaux, les zones d’affrontements abritant les plus grandes réserves nationales.

L’ADP qui a attiré suffisamment à temps (18 octobre 2005) l’attention du pouvoir sur l’existence d’une rébellion armée dans le Nord, le Nord Ouest ainsi que ses conséquences socio économiques prévisibles, a proposé immédiatement le 16 mars 2006, dès la reconnaissance officielle de celle-ci le 15 mars 2006, l’organisation sans délai d’un dialogue pour régler la crise afin d’éviter de nouvelles pertes inutiles en vies humaines et en biens.

L’ADP dont l’avis n’a pas été suivi, certainement à cause de vieux préjugés, de méfiance à l’égard des points de vue de l’Opposition, analyse ici ce qu’un dialogue aurait apporté à la nation comme solution et ce que la solution militaire vient de lui offrir.

 I - CE QU’UN DIALOGUE ENTRE LES FORCES VIVES DE LA NATION, LE POUVOIR ET L’OPPOSITION ARMEE AURAIT APPORTE A LA NATION

Le constat évident est que le peuple centrafricain a beaucoup souffert dans le passé et souffre toujours des conséquences de nombreux évènements douloureux, notamment : coups d’Etat, tentatives de coups d’Etat, mutineries et rébellions à répétitions.

Or aucun pays ne peut se construire, émerger dans un contexte permanant d’instabilité générale, d’injustice sociale, d’exclusion, d’intolérance, de népotisme, de trafic d’influence, de corruption, de violence, de violations graves et quotidiennes des droits de l’homme, d’impunité, d’absence du sens de l’Etat, de tribalisme, de clanisme, de régionalisme, de haine politique, bref de totalitarisme qui se cache mal sous un habillage démocratique.

Pour cela, les forces vives de la nation, tout en rejetant toute nouvelle prise du pouvoir par les armes, devraient néanmoins analyser dans le cadre d’un dialogue, les causes réelles de cette situation afin d’y remédier durablement dans l’intérêt supérieur et surtout l’avenir du pays.

Elles devraient trancher entre les deux parties, à savoir une ancienne rébellion qui a pris le pouvoir en mars 2003, s’est légitimée par des élections en mai 2005, le gère mal au point d’offrir un prétexte à une autre opposition armée en cours.

Ce grave danger pour notre pays nécessitait bien que l’ensemble des forces vives de la nation s’y penchent à temps car il serait cruel et irresponsable pour son avenir, de laisser le peuple sans volonté réelle, otage permanent de personnes en armes et victime collatérale de leurs affrontements dictés par des intérêts qui ne sont pas forcément les siens.

OPTION DU DIALOGUE COMME SOLUTION A LA CRISE

Par le dialogue, les véritables intentions de l’Opposition armée et celles du pouvoir en place allaient être réellement connues, ce qui devrait permettre par la suite, d’établir éventuellement la responsabilité de l’une ou l’autre des deux parties, selon l’évolution de la situation.

En effet, par les revendications de l’opposition armée à ce dialogue, la population allait connaître, discerner ses intentions réelles. L’occasion allait être donnée ainsi aux forces vives de la nation d’apprécier ces revendications par rapport à la nécessité de préserver la paix, l’unité nationale, la démocratie, l’avenir harmonieux du pays, autrement dit tout ce qui ne doit pas remettre en cause l’intérêt supérieur de la nation.

Les forces vives de la nation allaient également apprécier les propositions éventuelles de cette même rébellion armée portant éventuellement sur des fautes de gestion qu’elle souhaite faire corriger dans l’intérêt du pays.

Bref, toutes les préoccupations exprimées par l’opposition armée allaient être examinées dans le cadre d’un échange de vues, mais privilégiant la paix, l’unité nationale, la démocratie, en clair l’intérêt supérieur de la nation à laquelle les deux parties en conflit appartiennent et devant prouver qu’ils l’aiment véritablement.

Un rejet systématique de toute solution dans l’intérêt supérieur de la nation par l’une ou l’autre des deux parties, allait permettre de déceler les intentions exactes de celle-ci par rapport à la suite de la situation et établir sa responsabilité.

De même, le non respect des solutions émises par le dialogue allait également permettre d’établir la responsabilité de la partie fautive, ou même des deux.

Ainsi, si c’est la rébellion qui allait s’obstiner à utiliser les armes en dépit des solutions issues du dialogue, le peuple devrait établir sa responsabilité notamment dans la rupture de la paix, de la stabilité du pays, de sa cohésion, de son unité, nécessaires au développement national.

Par contre si c’est le pouvoir, devant une crise fréquente dans toute démocratie surtout naissante, qui s’obstine dans une conduite désastreuse de celle-ci, le peuple centrafricain devrait également en prendre acte et établir sa responsabilité.

L’ADP avait la ferme conviction que compte tenu de la situation du pays, du grave désastre dans lequel l’une ou l’autre partie en conflit allait avoir la responsabilité de le plonger en persistant éventuellement dans une position rejetée par les forces vives de la nation, les pressions tant nationales qu’internationales pour la paix auraient pu faire modifier les tendances des deux camps et les conduire à la réconciliation, s’ils aiment réellement la République centrafricaine.

En effet, la situation actuelle de notre pays due essentiellement aux conséquences cumulatives des dérives politiques devenues graduelles à la tête de l’Etat, ne devrait permettre à aucun Centrafricain qui l’aime réellement, de s’obstiner dans la voie d’une nouvelle crise.

II - CE QUE L’OPTION MILITAIRE A LA CRISE A OFFERT A LA NATION

(CONSEQUENCES DE L’OPTION MILITAIRE)

Le Président de la République a manqué de modestie, de discernement et de clairvoyance en optant résolument pour la solution militaire, oubliant que même ses collègues qui la lui ont recommandée ou imposée, utilisent au contraire dans leurs propres pays le dialogue comme solution appropriée aux crises auxquelles ils sont généralement confrontés, souvent avant , et même en cours d’affrontement en recherchant systématiquement le retour à la paix.

Le Président de la République oublie par ailleurs que c’est exclusivement sur lui que retombent aujourd’hui les graves conséquences sociales, économiques, politiques, diplomatiques de l’option militaire, même si elle a été décidée pour servir de bouclier contre un «  certain danger ».

Or quelque soit le danger qu’on tente de présenter comme un épouvantail après l’option militaire alors que la présence de la rébellion a été niée pendant de longs mois, elle a même été minimisée pendant tout ce temps (ce qui est déjà irresponsable), c’est incontestablement l’association du peuple tout entier au combat contre ce « danger » à travers les forces vives de la nation qui aurait été plus appropriée. Ceci aurait l’avantage de faire éviter les conséquences désastreuses actuelles d’une solution militaire visiblement mal maîtrisé.

Le dialogue aurait incontestablement fait éviter les conséquences de l’option militaire dont quelques unes sont les suivantes :

1) SENTIMENT DE DESOLATION GENERALE, DE FRUSTRATIONS, DE HAINE D’UNE VASTE PARTIE DU TERRITOIRE NATIONAL

a)- Les populations civiles des zones d’affrontement ne comprennent pas pourquoi elles meurent, car victimes de graves effets collatéraux des bombardements français, des exactions inhumaines des forces armées gouvernementales et utilisées comme bouclier par la rébellion armée.

Un récent rapport des Nations Unies, certainement partiel encore sur ces exactions, a révélé des cas de graves atteintes aux droits de l’homme se traduisant notamment par des tueries, tortures, viols de femmes et de fillettes, pillages et incendies de villages entiers, déstructurations sociales.

Ce document montre clairement au monde entier l’irresponsabilité et la barbarie de la solution militaire. De tels comportement ne font évidemment que noircir davantage l’image du pays, de ses dirigeants et n’incitent pas les bailleurs de fonds et investisseurs étrangers.

b)- Les effets collatéraux des bombardements français ne se sont pas limités aux victimes humaines et aux biens ordinaires au sein des populations civiles. Ils ont par ailleurs tué des animaux des zones cynégétiques, du fait que les lieux d’affrontements sont les plus grandes réserves fauniques du pays où les hommes et les animaux se côtoient sans crainte pour ces derniers.

c) Selon des journaux tchadiens, la prise en charge des militaires envoyés au secours de la République Centrafricaine sont à la charge de son Gouvernement, ce qui est normal.

Cependant le coût d’une telle charge, ajoutée à celle de l’effort général de cette guerre n’a fait que compliquer davantage la situation sociale du pays déjà désastreuse.

d)- De très nombreuses familles centrafricaines sont aujourd’hui endeuillées par l’option militaire, notamment celles des militaires des forces armées, des éléments de la garde présidentielle, des rebelles eux-mêmes et des habitants des zones d’affrontements.

e)- La solution militaire augmente par ailleurs davantage la souffrance morale, matérielle des veuves, d’orphelins dont l’éducation sera aussi préoccupante que leur précarité physique et leur dislocation.

f)- L’hostilité, la haine contre le pouvoir, pour des pertes en vies humaines, en biens, les déstructurations sociales, l’exil massif, la souffrance d’une manière générale, s’est étendue sur une vaste partie du territoire national, notamment :(Nord, Nord Ouest, Nord Est, Centre Nord) à la place de la réconciliation que le régime devrait offrir aux populations de ces mêmes zones, déjà victimes de précédents désastres liés à la présence de la rébellion ayant conduit en 2003 l’actuel Président au pouvoir par un coup d’Etat.

Ce sentiment fragilise davantage la cohésion, l’unité nationale.

2) MALAISE GENERALISE ET IMAGE DU PAYS DANS LE MONDE

a)- La solution militaire a créé désormais un malaise généralisé dû par ailleurs aux accusations portées tous azimuts par le Président de la République, visiblement dépassé par l’ampleur des évènements.

En effet, dans son discours à l’occasion de la fête nationale du 1er décembre 2006, le Président a accusé les partis politiques de l’opposition démocratique, les magistrats, et même les membres du Gouvernement de complicité avec la rébellion. Ses proches n’ont par ailleurs pas hésité à menacer de mort les membres des organisations de défense des droits de l’homme, les journalistes de la presse privée indépendante.

Aucun pouvoir responsable, conscient de la situation du pays et soucieux de sa reconstruction ne peut se permettre de frustrer inutilement, d’être en conflit larvé avec toutes les forces du pays devant l’aider d’une manière ou d’une autre dans cette grande tâche.

Tout cela démontre visiblement le manque de sérénité du Président de la République car ne sachant exactement sur qui rejeter une responsabilité qui est pourtant de bout en bout la sienne et appelé de surcroît à gérer désormais cette nouvelle situation qui s’ajoute au chaos déjà existant.

b)-La République Centrafricaine traverse selon la conduite de cette crise et sa diplomatie, les moments les plus avilissants, les plus indignes de son histoire.

Ses dirigeants ont clairement montré au monde entier qu’elle est sans volonté propre et ne représente qu’un wagon amarré à une locomotive.

La décision de la fermeture de ses frontières avec le Soudan, tout simplement parce que le Tchad a suspendu ses relations diplomatiques avec cet Etat et le récent voyage raté du Président de la République dans ce même pays, sur une injonction téléphonique, pour ne citer que deux exemples parmi tant d’autres mais bien suivis par la population car relayés abondamment par les médias internationaux, constituent un scandale diplomatique sans précédent.

Ils montrent très clairement le niveau de vassalité diplomatique atteint par le pays. Il s’agit là d’une très grave insulte pour la République Centrafricaine, censée souveraine et pour ses ressortissants à l’extérieur, quelles que soient leurs valeurs intrinsèques.

Il est certes vrai que les valeurs des individus font celle de leur pays, mais il n’en demeure pas moins que c’est la dignité de ce dernier qui les renforce.

Ce que le Président de la République ne semble pas prendre sérieusement en compte et sur lequel une attention particulière doit être portée à temps est la conséquence indirecte de cette situation dans la cohabitation des communautés tchadienne et centrafricaine.

Ces deux communautés ont toujours vécu ensemble et en harmonie depuis des décennies.

Or des accrochages répétés à caractère politique depuis quelques années, les récents évènements du PK12 à Bangui ayant opposé des membres de ces deux communautés et surtout les propos échangés dans ce cadre faisant référence à des aspects politico diplomatiques sont de dangereux signes à contenir sans délai.

Le pouvoir a aujourd’hui l’impérieux devoir de contenir très rapidement cette tendance larvée afin d’éviter des dérapages inutiles entre deux communautés qui ont toujours vécu ensemble sur l’ensemble des territoires centrafricain et tchadien.

III – INCOHERENCE DE LA POLITIQUE FRANCAISE DANS LA CRISE

La mauvaise gestion de la crise par le pouvoir centrafricain et l’intervention militaire de la France par des bombardements ayant entraîné de nombreuses victimes au sein de la population civile et tué des animaux dans des zones cynégétiques ont rendu la population centrafricaine perplexe vis-à-vis de la politique française en Centrafrique et mis la France dans une situation gênante, quelles que soient ses justifications qui varient ou se complètent chaque jour pour tenter de convaincre.

a)- L’intervention française est tout d’abord contraire à la déclaration officielle de la France faite par son Ambassadeur le 14 juillet 2006 à Bangui, par laquelle elle a conseillé le dialogue comme solution appropriée à la crise centrafricaine.

b)- Elle n’est pas non plus conforme à la récente déclaration du Premier Ministre français lors de son passage au Tchad dans le cadre des crises de ce pays et de la République Centrafricaine, déclaration selon laquelle « la France ne défend pas des intérêts mais des valeurs ; elle ne défend pas des régimes mais la paix »

Or ce sont justement l’absence, la négation des valeurs de bonne gouvernance ( violations flagrantes et quotidiennes des droits de l’homme, impunité, exclusion, népotisme, intolérance politique, corruption et perversité généralisées, non respect des règles élémentaires de démocratie, bref totalitarisme absolu) qui sont au contraires les causes essentielles de cette crise.

c)- L’intervention militaire française ne se justifiait pas non plus dès l’instant où les confessions religieuses, les partis politiques de l’opposition, de même que certaines formations politiques soutenant le pouvoir et surtout la rébellion elle-même étaient déjà bien avancés dans des démarches d’un dialogue qui au contraire aurait mieux garanti durablement la paix.

d)- Le sentiment qui se généralise aujourd’hui dans ces conditions n’est pas de nature à faire confiance à cette politique qui dit tout et fait le contraire en même temps.

En effet, si la France soutient les frasques du pouvoir centrafricain, elle est également capable de traquer tous les acteurs de la démocratie qui n’ont pas le même point de vue que ce régime dans sa conduite pourtant désastreuse du pays.

Le silence de ce pays face aux différentes menaces, surtout de mort qui pèsent sur les différents acteurs de la démocratie en Centrafrique le témoigne pleinement.

e)- Quel que soit l’habillage juridique donné à cette intervention, les rapports entre la France et la République Centrafricaine sont avant tout des relations du peuple français avec le peuple centrafricain, même si elles sont animées par des dirigeants politiques.

Ces relations ne doivent pas être utilisées pour cautionner les frasques d’un pouvoir au détriment du sang et de l’avenir du peuple centrafricain.

IV - DIALOGUE APRES L’INTERVENTION MILITAIRE

L’organisation d’un dialogue après l’option militaire et ses conséquences est un mauvais calcul à cause des conséquences citées ci-dessus, même si le pouvoir en fait un schéma.

Les problèmes à résoudre deviennent non seulement nombreux, mais complexes dans un contexte difficile.

Un pays comme la République Centrafricaine qui en temps normal souffre déjà d’une grande misère ne devrait pas être plongée par ses dirigeants dans les conséquences d’une crise qui aurait pu être évitée.

La récente visite du Président de la République sur les lieux des affrontements en compagnie du corps diplomatique, des membres du Gouvernement, et la promesse d’indemnisation faite à cette occasion sont incontestablement un aveu des conséquences désastreuses d’une décision qui aurait pu être évitée.

L’ADP (ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES) REGRETTE QUE DES VIES HUMAINES N’AIENT PAS ETE EPARGNEES PAR UN MINIMUM DE SAGESSE ET D’AMOUR POUR LA PATRIE.

TOUT EN CONDAMNANT LA DRAMATIQUE ET HISTORIQUE RESPONSABILITE DU POUVOIR DANS CETTE CRISE, ET SOUCIEUSE DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DE L’UNITE NATIONALE, DE LA PAIX ET DU DEVELOPPEMENT NATIONAL,

L’ADP (ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES) PARTICIPERA A UN DIALOGUE DANS LE CADRE DE CETTE CRISE EN FONCTION DES OBJECTIFS RECHERCHES POUR L’INTERET NATIONAL.

Le Président National du Comité Ad’ hoc

OLIVIER GABIRAULT 

Publié dans LES COMMUNIQUES

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A
Franchement,la france se comporte comme si sa politique en afrique a apporté du positif.<br /> D'intervention militaire en intervention militaire les mêmes problèmes demeurent depuis des décénnies.<br /> Paris doit changer de politique en Afrique et faire confiance aux intellectuels .<br /> Il est encore temps de faire changer les choses car la population souffre....
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