Déclaration n°09/ADP/06 relative à la fermeture des frontières entre le Soudan et la République Centrafricaine
Elle a eu le privilège par le choix de son chef d’Etat d’assurer la médiation entre le Soudan et le Tchad à la suite du différend qui oppose les deux pays.
Le rôle de Médiateur confié ainsi à la République Centrafricaine lui impose toute la neutralité nécessaire pour la réussite de cette grande mission dans l’intérêt de la paix à la fois dans son voisinage et au sein de la sous- région.
Les derniers évènements intervenus au Tchad et la décision de ce pays de rompre ses relations diplomatiques avec le Soudan devraient davantage renforcer la nécessité de la médiation entre les deux pays pour la recherche de la paix, la République Centrafricaine n’ayant aucun intérêt à ce que ses voisins immédiats soient en conflit.
Cependant, l’ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES (ADP) constate que le Gouvernement centrafricain a fermé sa frontière avec le Soudan. Par cet acte, elle prend fait et cause pour l’une des parties.
L’ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES (ADP) attire par ailleurs l’attention du Gouvernement que par cette même décision, il déroge non seulement à la neutralité traditionnelle qui a toujours caractérisé la République Centrafricaine dans les conflits opposant ses voisins, mais remet en cause son rôle de médiateur dans le différend entre le Soudan et le Tchad.
L’ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES (ADP) demande pour cela au Gouvernement de revenir sur sa décision de fermeture de la frontière avec le Soudan à la fois pour des raisons de neutralité, mais également d’échanges commerciaux non négligeables entre nos deux pays.
L’ALLIANCE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES (ADP) estime que la solution adéquate à adopter par le Gouvernement est une plus grande vigilance aux frontières de la République Centrafricaine avec les deux pays afin d’éviter que l’un ou l’autre se serve du sol centrafricain dans le cadre du différend qui les oppose.
BANGUI, le 18 Avril 2006
Le Président National du Comité Ad’ Hoc
Olivier Emmanuel GABIRAULT