ÎLES FIDJI - COUP D'ETAT : L'ARMEE PREND LE POUVOIR

Publié le par LE NOUVEL OBSERVATEUR

Coup d'Etat aux Fidji

AP | 05.12.06 | 08:12


SUVA, îles Fidji (AP) -- Le commodore Frank Bainimarama, le chef de l'armée des Fidji, a annoncé mardi avoir pris le contrôle de l'archipel et évincé le gouvernement élu, confirmant ainsi le quatrième coup d'Etat dans ce pays en moins de deux décennies.
"A compter de 18h00 ce soir, l'armée a pris le contrôle du pouvoir et dispose désormais de l'autorité et de la gestion de ce pays", a dit Bainimarama au cours d'une conférence de presse.
Bainimarama a expliqué qu'il avait les pouvoirs spéciaux que lui confère la Constitution pour assumer certaines prérogatives présidentielles dont celle de limoger le Premier ministre Laisenia Qarase et de nommer un Premier ministre intérimaire.
Bainimarama a précisé qu'il rendrait ses pouvoirs présidentiels la semaine prochaine et demandera alors au Grand conseil des chefs de les remettre au président Ratu Josefa Iloilo dont l'amiral fidjien espère qu'il désignera un nouveau gouvernement intérimaire. Cette nomination devant ouvrir la voie à des élections démocratiques, a ajouté Bainimarama.
Le Premier ministre limogé avait annoncé qu'un coup d'Etat avait commencé dans ce chapelet d'îles du Pacifique, alors que des soldats avaient encerclé son domicile et des bâtiments gouvernementaux et s'étaient emparés de voitures officielles de ministres pour tenter de contraindre le gouvernement à démissionner.
Des soldats lourdement armés avaient également érigé des barrages dans la capitale, Suva.
Bien qu'il ait renouvelé son refus de démissionner, comme le lui demande depuis plusieurs semaines le commodore Bainimarama, le Premier ministre a déclaré que le président Ratu Josefa Iloilo l'avait exhorté de céder aux demandes du commandant militaire, ou de démissionner, mais a affirmé qu'il serait illégal de se retirer sous la menace d'un coup d'Etat.
Lundi, des soldats s'étaient emparés du contenu de deux dépôts d'armes de la police, pour "s'assurer que les armes de la police ne soient pas utilisées contre l'armée", avait alors déclaré le commodore Bainimarama. AP

Publié dans LE MONDE

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