REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - ELECTIONS 2006 : LA HAUTE AUTORITE DES MEDIAS SUSPEND LA TELEVISION NATIONALE

Publié le par CYBERPRESSE

 La télévision nationale suspendue 48 heures pour "traitement partial"

Agence France-Presse

KINSHASA

L'organe de régulation des médias de RDC a suspendu la télévision nationale pour 48 heures à compter de mercredi, pour son refus de diffuser un entretien de Jean-Pierre Bemba, adversaire du président Joseph Kabila au second tour de la présidentielle du 29 octobre.

La Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) est "suspendue pour 48 heures à compter du 1er novembre à 07H00 (06H00 GMT)", a déclaré à l'AFP le président de la Haute autorité des médias (Ham), en raison d'un "traitement partial de la campagne" du second tour de la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC).

"En l'espèce, il s'agit du refus de diffuser l'interview (accordée le 26 octobre à une trentaine de médias nationaux et internationaux) du vice-président Jean-Pierre Bemba", a précisé Modeste Mutinga, ajoutant que la Ham avait été saisie à ce sujet par M. Bemba.

Seule la partie télévision de la RTNC est sanctionnée et ses radios ne sont pas concernées par la décision.

Le camp du vice-président avait dénoncé le 28 octobre la "partialité" de la RTNC, au lendemain de la diffusion, aux dernières heures de la campagne, d'une longue interview du président-candidat Kabila, affirmant n'avoir "pu remettre à personne" à la RTNC la cassette de l'entretien de M. Bemba, malgré un "accord de principe" pour sa diffusion.

Le président de la Ham, interrogé par l'AFP, avait alors déploré "le déséquilibre de la RTNC".

La chaîne de télévision RTNC n'émettait pas jeudi matin.

"Nous nous plions à une décision injuste", a réagi mercredi l'administrateur délégué général de la RTNC, Emmanuel Kipolongo Mukambilwa, se disant "indigné".

"La RTNC a un journaliste permanent à la vice-présidence qui couvre les activités de M. Bemba. Curieusement, ce jour-là, il n'était pas au courant de quoi que ce soit et nous n'avons reçu aucun élément" à diffuser, a expliqué M. Kipolongo.

"Nous sommes surpris d'entendre que nous avons refusé de diffuser cette interview, alors que nous avions aucun élément" à diffuser, a-t-il ajouté.

ayv/gt/sb/cls

Publié dans L'AFRIQUE

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