CENTRAFRIQUE - EXPLOITATION DES MINERAIS : LES DEPUTES ADOPTENT SOUS PRESSION UNE LOI TRES CONTROVERSEE

Publié le par A.F.P

 Adoption d'une loi sur l'exploitation des minerais
AFP 30.08.06 | 14h00




L'Assemblée nationale centrafricaine a adopté mardi soir une loi sur l'exploitation et l'exportation des minerais radioactifs, notamment l'uranium et le thorium, présents dans le sous-sol centrafricain, a annoncé mercredi la radio nationale.
 La loi qui autorise l'exploitation de ces minerais et définit le cadre de leur exportation vient combler un vide juridique, le Code minier adopté en 2004 ne contenant aucune disposition les concernant.
Elle a été adoptée à une large majorité (72 voix pour, 0 contre et 13 abstentions) mais les débats ont été houleux, même au sein de la majorité, certains députés accusant le gouvernement d'avoir fait pression sur eux.
 Certains parlementaires ont également reproché au gouvernement d'avoir mis "la charrue avant les boeufs" en signant en 2006 une convention avec la société sud-africaine Uramines pour l'exploitation du gisement d'uranium de Bakouma (900 km à l'est de Bangui), la première exploitation à grande échelle de ce minerai en Centrafrique.
 La présence d'uranium dans la région de Bakouma a été mise en évidence par le Commissariat français à l'énergie atomique (CEA) en 1947, alors que la Centrafrique était une colonie française. Dans les années 60 et 70, l'uranium a été exploité à petite échelle dans des mines à ciel ouvert ne respectant pas les normes de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), a souligné le ministre des Mines, Sylvain N'doutingaï durant les débats, rappelant que les populations et l'environnement avaient alors été exposé à la radioactivité.

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