CENTRAFRIQUE - DROITS DE L'HOMME : DERNIER RAPPORT DE LA FEDERATION INTERNATIONALE DES DROITS DE L'HOMME SUR LA R.C.A

Publié le par F.I.D.H

 
Sous-Commission, point 2 : Question de la violation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales.

Sous-Commission des droits de l'Homme 58ème session, 7- 25 août 2006

Point 2 de l'ordre du jour : Question de la violation des droits de l'homme et des libertés fondamentales, y compris la politique de discrimination raciale et de ségrégation dans tous les pays, en particulier dans les pays et territoires coloniaux et dépendants : rapport de la Sous-Commission établi en application de la résolution 8 (XXIII) de la Commission des droits de l'homme.

RCA : Depuis septembre 2005, la situation sécuritaire est très préoccupante dans le nord ouest de la République centrafricaine (RCA). La population civile, se trouve sous le feu des attaques de nouvelles rébellions présumées soutenues par les anciens tenants du pouvoir et des représailles des forces armées centrafricaines.

 D'après les nombreux témoignages de viols, de pillages et de destructions de village, recueillis à l'occasion d'une mission internationale d'enquête menée en juin 2006, la FIDH considère que ces diverses offensives sont menées en grave violation des Conventions de Genève de 1949.

 On compte à présent près de 70000 réfugiés centrafricains au Tchad et au Cameroun et le nombre de personnes déplacées accroît de jours en jours. Cette situation est d'autant plus préoccupante que le conflit prend un caractère régional avec la présence dans l'est du pays des rebelles tchadiens, qui soutenus par le Soudan, semblent avoir pour double objectif de destabiliser N'djamena et Bangui.

 La FIDH condamne ce nouveau cycle de violence qui succède aux graves violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire commises en toute impunité contre la population civile entre novembre 2002 et mars 2003 lors du coup d'Etat du général Bozizé.

 La FIDH appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à se saisir de toute urgence de cette situation qui porte gravement atteinte à la paix et la sécurité dans la sous-région, à exiger la protection des populations civiles et à demander la poursuite des auteurs des crimes les plus graves conformément aux dispositions internationales de protection des droits de l'Homme y afférentes, et ce quel que soit leur camp.

 Enfin, la FIDH s'inquiète vivement des menaces, harcèlements et stigmatisation des défenseurs des droits de l?Homme et organisations de victimes qui plaident pour la lutte contre l?impunité.

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