Dialogue en Centrafrique : "ouverture officielle" lundi, selon Bozizé

Publié le par Afp

LIBREVILLE - Le "Dialogue politique inclusif", devant rassembler pouvoir, opposition, rébellions et société civile pour ramener la paix en Centrafrique, s'ouvrira officiellement lundi 8 décembre, a annoncé mardi le président centrafricain François Bozizé, en visite au Gabon.


"L'ouverture officielle, c'est lundi", a déclaré à la presse M. Bozizé après avoir été reçu à Libreville par son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba, médiateur pour la paix en Centrafrique.

Cette initiative "réunit tous les frères centrafricains. Et nous aurons à traiter de questions qui concernent (le pays) dans la fraternité", a-t-il déclaré.

Le vendredi 5 décembre, jusqu'alors annoncé comme date de début du Dialogue inclusif, ainsi que le samedi 6 décembre seront consacrés à "recevoir les participants, les enregistrer", a-t-il ajouté, en précisant que le délai imparti pour le forum serait respecté.

Selon le calendrier arrêté, il se tiendra jusqu'au 20 décembre.

Le président Bozizé a indiqué qu'Ange-Félix Patassé, son prédécesseur (1993-2003) qu'il a renversé et qui vit en actuellement en exil au Togo, doit arriver dimanche 7 décembre à Bangui, où le président Bongo a également "promis" de se rendre pour l'occasion.

Arrivé mardi en fin de matinée pour une visite de quelques heures à Libreville, M. Bozizé s'est entretenu avec son homologue gabonais pour "un recentrage des choses".

La médiation du Gabon a permis la signature en mai à Libreville d'un accord de paix entre le gouvernement centrafricain et la rébellion de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratique (APRD).

Bangui avait déjà paraphé deux accords séparés avec deux autres rébellions: un avec le Front démocratique pour le peuple centrafricain (FDPC) à Syrte, en Libye, en avril 2007, et un avec l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) à Birao (nord-est de la Centrafrique) en avril 2007.

En juin 2008, un accord global de paix avait ensuite été signé à Libreville avec l'APRD et l'UFDR, prévoyant notamment cessez-le-feu, désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants rebelles.

Les leaders de l'APRD et de l'UFDR ont annoncé leur participation au Dialogue, de même que l'ex-président Patassé.

Même si le chef du FDPC, Abdoulaye Miskine, en exil en Libye, n'a pas signé l'accord global de Libreville de juin, "cela ne l'empêche pas d'être à Bangui (pour le Dialogue), puisqu'il a signé un (précédent) accord avec le pouvoir", a affirmé le président Bozizé.

En proie à une crise financière et sociale, la Centrafrique est également confrontée depuis 2005 à l'insécurité dans le Nord, avec des exactions de rebelles, "coupeurs de routes" et militaires.

Publié dans ACTUALITES NATIONALES

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