Afrique/France - Coopération : Nicolas Sarkozy reconnait l’existence d’un problème de perception de la France en Afrique

Publié le par Apa

APA-Dakar (Sénégal) Le président français Nicolas Sarkosy a reconnu l’existence "d’un vrai problème de perception" (de la France en Afrique, "notamment au sein des jeunes générations qui sont l’avenir du continent", dans un discours prononcé mercredi à Paris devant la 26ème conférence des ambassadeur français.

Une enquête conduite par les ambassadeurs français en Afrique a « illustré, sans fard, l’image d’une France qui exploiterait à son seul profit les ressources du continent à travers des réseaux indéboulonnables », a-t-il souligné.

« Il y a d’abord un procès que je récuse, celui de la « Françafrique », s’il s’agit de mettre en cause les liens que la France et ses anciennes colonies ont souhaité maintenir après les indépendances, à la différence du Royaume-Uni, du Portugal ou de l’Espagne », a dit le président français dans le texte du discours parvenu à APA.

Pour M. Sarkozy, la France « fidèle en amitié, assume sans complexes les liens que l’Histoire a tissés » et considère comme un « honneur de la France que d’avoir su accompagner, à leur demande, ces nouveaux Etats, avec une aide massive et multiforme ».

Le chef de l’Etat français a demandé aux ambassadeurs de « faire connaître et reconnaître les réalités économiques qui contredisent totalement ces perceptions », admettant que « les perceptions sont importantes en politique et il faut en tenir compte et corriger ce qui peut être source de malentendus ».

Il a indiqué que le discours qu’il a prononcé devant le Parlement sud-africain, au Cap le 28 février 2008, recoupe cette préoccupation, soulignant « l’urgente nécessité de moderniser nos outils d’aide au développement pour soutenir en priorité le secteur privé; en marquant notre volonté d’établir des partenariats solides avec l’Afrique du Sud, l’Angola, le Nigéria, sans pour autant négliger nos amis de toujours »

Il a souligné l’importance des relations que la France entretient avec « un continent dont la paix, le développement et la prospérité, mais aussi les échecs, seront également les nôtres en Europe ».

« Au-delà des mots, j’ai voulu étayer cette nouvelle politique africaine par des actes : c’est, après discussion avec nos partenaires concernés, la révision systématique de nos accords de défense et la réduction de nos implantations militaires », a encore dit le président français.

Il a dit que la vocation de la France d’aujourd’hui est la formation d’unités régionales africaines de maintien de la paix mais sans intervention dans les conflits internes, comme nous l’avons démontré en février dernier au Tchad.

Paris prône aussi la coopération avec l’ONU, l’Union africaine et les organisations sous-régionales « pour le règlement des conflits, comme pour la défense et la promotion des principes que les Africains eux-mêmes ont adoptés : refus des coups d’Etat, affirmation de la démocratie et des droits de l’Homme ».

Publié dans L'AFRIQUE

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