Tchad - Arche de Zoé : qui dit vrai ?

Publié le par Afrique centrale Infos

La ministre française de la Justice, Rachida Dati, a démenti mardi les propos du président de l'Arche de Zoé, Eric Breteau, selon lequel elle était attendue fin octobre à l'arrivée prévue en France des enfants que l'association comptait faire sortir d'Afrique, avant l'échec de l'opération.

M. Breteau a assuré lundi que son opération avait été encouragée à l'été 2007 "par des conseillers de Nicolas Sarkozy et de Bernard Kouchner (le ministre des Affaires étrangères) et qu'il était "même prévu que Cécilia Sarkozy (l'ex-première dame de France) et Rachida Dati se déplacent en personne pour accueillir les 103 enfants à l'aéroport de Vatry", dans le nord.

"C'est totalement faux et infondé. Je ne connais pas ce monsieur, je ne l'ai jamais rencontré", a dit la ministre à la radio RTL.

Mme Dati assure avoir découvert l'existence de l'association Arche de Zoé lors de l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris, en juillet 2007.

Cette enquête a débouché sur l'ouverture d'une information judiciaire pour "exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption", "escroquerie" et "aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France", et la mise en examen (inculpation) de quatre des six membres de l'association.

Dans le volet tchadien de l'affaire, les six Français avaient été condamnés à huit ans de travaux forcés à N'Djamena, une peine commuée en huit ans de prison en droit français, avant d'être graciés le 31 mars par le président Idriss Deby.

S'agissant des 6,3 millions d'euros de dommages et intérêts qui demeurent dus aux familles des enfants, la ministre a fait valoir que "l'Etat français ne se substitue pas" aux personnes visées par "cette condamnation au civil", soulignant que "la France n'est pas responsable des infractions que ses ressortissant commettent à l'étranger".

Publié le 8 avril 2008.

Publié dans L'AFRIQUE

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