L'Union africaine rejette les tests ADN / mesures de réciprocité

Publié le par Leader Africa

Dans un entretien accordé à l'AFP et à RFI à Addis Abeba, le président de la Commission deunion-africaine.png l'Union Africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, a déclaré à propos du projet de loi français relatif aux tests ADN pour les étrangers :

"ces tests sont inacceptables au niveau éthique, moral et culturel ...
ces tests ne sont pas conformes à notre conception de la famille, de la société, ni concevables du point de vue de notre conception de l'Homme... En Afrique, les relations familiales sont complexes et intimes, très différentes de celles (existant) dans les pays occidentaux et c'est cela qui fonde l'Afrique. Qu'on ne cherche pas à nous imposer certains types de valeurs."

Abdoulaye Wade, le président du Sénégal, s'est aussi déclaré contre ces tests ADN.

Après le discours insultant de Sarkozy dans les murs même de l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar au Sénégal,
Nous sommes prêts à leur proposer des mesures de réciprocité à appliquer si cette idéologie infâme triomphe au Sénat, amendée ou pas.

Car cette proposition de loi s'inscrit sans l'ombre d'un doute dans une approche de Retour débridé aux pratiques de discriminations qui ont fait "l'Histoire de la France et de l'Europe". Nous avons entendu les vives critiques des communautés protestantes et musulmanes, qu'elles soient laïques ou religieuses. Nous n'avons pas entendu les communautés juives et catholiques dénoncer ces recours au tri génétique d'individus par un régime.

Les États Africains et les autres États dont les ressortissants sont visés devraient appliquer des mesures de réciprocité à l'encontre de la France et des autres pays européens qui pratiquent ce genre de tests. Ils devraient encadrer strictement les conditions de séjour des "expatriés" en Afrique et dans la Diaspora.

- Limiter la durée de séjour des expatriés d'ascendance non africaine à six ou huit mois avec obligation d'effectuer un transfert de compétence à des cadres ou techniciens locaux; car le principe de "l'aide par des expatriés" ne doit pas être un phénomène perpétuel.

- Ne pas autoriser le rapprochement familial pour les "expatriés" d'ascendance non Africaine issus de ces pays, sauf exception; car pour le bien de leurs enfants, il vaut mieux qu'ils restent scolarisés dans leur pays d'origine en Europe. En cas d'exception, ils devront se soumettre à un test de vérification de la filiation et à un test d'évaluation culturelle sur l'Afrique.

- En écho aux déclarations de Nicolas Sarkozy sur le caractère génétique de certains comportements, soumettre à un test de détection de la pédophilie et de la tendance suicidaire tous les ressortissants Français d'ascendance non Africaine candidats à l'expatriation en Afrique.


GL
Paris, le 2 octobre 2007,

© Copyright Leader Africa

 

Publié dans DROITS DE L'HOMME

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article