Un fonctionnaire de la BM dénonce la paupérisation des PVD dotés de ressources naturelles

Publié le par apanews

APA Libreville (Gabon) Le représentant de la Banque mondiale (BM) au Gabon, Sao Tomé et Principe et Guinée Equatoriale, Olivier Fremond, a déploré lundi à Libreville, l’inadéquation entre l’exploitation des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie des populations les plus démunies dans les pays en voie de développement.

"Dans un grand nombre de pays en voie de développement, l’exploitation des ressources naturelles, particulièrement les industries extractives, ne s’est pas traduite par une amélioration significative des conditions de vie des populations les plus démunies", a déclaré M. Fremond à l’ouverture d’un séminaire régional sur le renforcement des capacités de la société civile africaine dans le cadre de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI).

"Beaucoup des pays riches en pétrole, en gaz et en minerais ont aujourd’hui des taux de pauvreté élevés et affichent des indices de développement humain parmi les plus bas", a-t-il dit, soulignant que l’on constate plutôt une coïncidence entre la présence de ressources naturelles et la pauvreté, la corruption, l’instabilité politique et même les guerres.

Pour sa part, le président de l’ONG gabonaise Brainforest, Marc Ona, a expliqué que l’initiative EITI vise la réduction de la pauvreté, la promotion de la bonne gouvernance et surtout la redistribution aux populations des revenus issus des industries extractives, comme le pétrole, les minerais.

"Ce que l’on vise dans cette initiative, c’est la réduction de la pauvreté, parce que l’on parle souvent de la malédiction du pétrole, c’est-à-dire les pays producteurs de pétrole en Afrique sont excessivement riches en terme de revenus, mais la population croupit dans la misère", a déclaré M. Ona, ajoutant que "c’est le cas du Gabon où 70 pour cent de la population vit en dessous du seuil de pauvreté".

Le séminaire régional de trois jours sur le renforcement des capacités de la société civile africaine dans le cadre de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI), initié par la Banque mondiale, regroupe une quarantaine de représentants des ONG venus d’Afrique de l’Ouest, du centre et de l’Océan indien.

L’EITI a été lancée par le Premier ministre britannique Tony Blair, lors du sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg en septembre 2002.

Publié dans L'AFRIQUE

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