SOMMET DE NAIROBI - REGION DES GRANDS LACS : Un Traité pour la Paix

Publié le par JEUNE AFRIQUE L'INTELLIGENT

Un accord de sécurité signé par les pays des Grands Lacs

Les chefs d'Etat de la région des Grands Lacs ont clôturé leur sommet de deux jours à Nairobi ce vendredi, par la signature d'un traité régional sur la sécurité, la stabilité et le développement.

Cette région envisage un plan de développement dont le coût a été estimé à plus de 2 milliards de dollars US et qui sera financé par les contributions des Etats membres et des bailleurs de fonds en collaboration avec la Banque africaine de développement.

Dans le cadre de ce traité, les chefs rebelles pourront également être arrêtés et jugés dans les pays de la région d'où ils opèrent.

La signature du traité a été suivie de promesses de consolider les efforts de paix régionaux, la Tanzanie ayant annoncé qu'elle débloquait immédiatement 530.000 dollars US dans ce cadre.

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila a déclaré que la signature de ce traité était le couronnement "des efforts de consultation laborieux de la région" et a invité à une démocratisation urgente de la région, en mettant en garde contre le mauvais emploi des ressources naturelles des pays en guerre.

"Nous affirmons notre détermination à consolider la paix et la sécurité pour permettre à la République Démocratique du Congo de jouer son rôle dans la région", a-t-il déclaré, en présentant une motion de remerciements.

Les six chefs d'Etat qui ont participé à ce sommet ont affirmé leur soutien à la reconstruction des pays de la région sortant d'une guerre.

Le chef d'Etat du pays hôte et président du sommet, Mwai Kibaki du Kenya, a estimé que les pays membres devaient contribuer au fonds de reconstruction, qui sera géré par la Banque africaine de développement.

Il a qualifié ce traité d'initiative essentielle pour la promotion de la paix dans la région, en ajoutant qu'il soutiendrait les efforts de déminage visant à débarasser la région des explosifs non éclatés, qui constituent une menace pour la paix et la stabilité dans les pays qui sortent d'une guerre.

Les pays signataires du traité de paix et de stabilité ont convenu de tenir leurs promesses de contribution afin de permettre au secrétariat basé au Burundi de démarrer ses activités au début de l'année 2007.

Le président Kabila a annoncé que son pays débloquerait une contribution urgente d'1 million de dollars pour le Secrétariat.

La ministre de la Coopération au développement des Pays-Bas, Agnes Van der Hoeven a également promis cinq millions d'euros pour la reconstruction régionale post-conflit.

Elle a indiqué que l'Institut néerlandais pour les relations internationales assurerait une formation gratuite des diplomates africains.

Le ministre kényan des Affaires étrangères, Raphael Tuju, a souligné que le traité sur la stabilisation de la sécurité se penchait sur le problème des milices.

"Le pacte de non-agression se penche sur les questions des milices, mais nous tentons de nous assurer qu'ils peuvent être réprimés dans les pays d'où ils tentent d'opérer", a déclaré M. Tuju lors d'une conférence de presse après le sommet.

Il a déclaré que les 11 Etats membres de la région des Grands Lacs avaient mandaté leurs ministres de la Justice pour qu'ils élaborent un cadre permettant de juger les commanditaires des activités rebelles sans avoir à faire face à des lois internationales pesantes.

Les présidents Pierre Nkurunziza du Burundi, Joseph Kabila de la RD Congo, Mwai Kibaki du Kenya, Yoweri Museveni de l'Ouganda, Jakaya Kikwete de la Tanzanie et Levy Mwanawasa de la Zambie ont signé ce traité.

Cinq autres chefs de délégations, représentant le Rwanda, la République Centrafricaine, l'Angola, le Soudan et la Namibie, ont également signé le pacte.

Publié dans L'AFRIQUE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article