Senegal : La victoire électorale de l'opposition contrarie les ambitions de Karim Wade

Publié le par Jeune Afrique

Le fils du président sénégalais a été battu à Dakar lors des élections locales de dimanche, selon des résultats partiels. L’opposition estime que cette défaite symbolise le rejet de la politique du pouvoir qui, de son côté, rappelle que ce scrutin n’a rien de national.

La coalition Sopi a perdu plusieurs grandes villes lors des élections rurales, municipales et régionales de dimanche, selon des résultats encore partiels. C'est le premier revers électoral du pouvoitr depuis l'élection Abdoulaye Wade en 2000.

Karim Wade perdant à Dakar

Parmi les villes tombées aux mains de la coalition d’opposition Benno Siggil Senegaal, on compte Saint-Louis, Thiès - où l'ancien bras droit du président, Idrissa Seck  l'a largement emporté -,Fatick -où Macky Sall, évincé voici quelques mois de son poste de président de l'assemblée nationale, s'est imposé sans difficultés et Kaolack.

Sans oublier Dakar où Karim Wade, le fils du président, était candidat et briguait - sans le dire ouvertement -le fauteuil de maire. Un poste qui devait le placer en bonne position pour succéder à son père à la tête de l'Etat en 2012.

Tête de liste à Dakar pour la coalition d’opposition Benno Siggil Senegaal, Khalifa SalIl a souligné que « les citoyens de notre pays ont donné une admirable leçon de démocratie ». Il a par ailleurs promis de les associer à « tous les niveaux » de la gestion de la capitale.

Impact national ou local ?

L’opposant a ajouté : « De manière non équivoque le peuple sénégalais a exprimé son rejet de la politique et des méthodes de gestion d’Abdoulaye Wade qui ont fini de ruiner le pays ». « Les Sénégalais viennent par ce vote de rejeter la politique menée jusqu'ici par le camp présidentiel », a indiqué Sérigné Mbaye Thiam, porte-parole de Benno Siggil Senegaal.

« On ne peut pas parler d'un rejet de la politique au niveau national mais ce que certains électeurs ont voulu exprimer par là, c'est qu'il faut mener la politique locale autrement », a pour sa part expliqué Ahmadou Sal, porte-parole d’Abdoulaye Wade. Interrogé par RFI, il a assuré que  « le message que les Sénégalais ont donné au président de la république est compris, et il répondra ».

Publié dans L'AFRIQUE

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