TCHAD - REBELLION : CLIMAT DE TENSION

Publié le par ALWIHDA

 

 

Relance imminente des hostilités militaires
(Alwihda 31/05/2006)


Le régime de Ndjaména et les rebelles Tchadiens sont à pied d’œuvre pour une relance imminente des hostilités militaires.

Il est de notoriété publique qu’Idriss Deby fait de la diplomatie de couloir un recours, un raccourci pour résoudre des différents politiques lorsqu’il est acculé et confronté aux mouvements armés au Tchad. Cette fois-ci , rien ne semble lui s’ouvrir comme porte de négociation politique à travers la fibre clanique, tribale et régionale car toutes les pistes explorées pour remmener à des meilleurs sentiments les chefs rebelles tchadiens ont été infructueuses.

Idriss Deby Itno aurait donc envoyé à l’Est du Tchad une délégation composée à majorité et exclusivement des dignitaires politiques issus du Borkou Ennedi Tibesti ( B.E.T), pour négocier avec les rebelles tchadiens. Hélas ! Cette délégation qui est d’ailleurs la dernière serait congédiée par les chefs rebelles qui repulsent dorénavant toute voie de négociation politique avec Idriss Deby. Selon un membre de l’opposition armée tchadienne : « Nous excluons toutes démarches politiques entreprises sous un angle clanique, tribal et régional face à cette crise politique d’envergure nationale ».

La panique qui habite Idriss Deby se justifie par le fait qu’aujourd’hui la rébellion menace réellement et de façon pernicieuse son régime de même que sa sécurité personnelle est mise à mal où il n’a plus confiance même à ses proches qu’il considère comme ennemis potentiels et rampants.
Pour Deby tout le monde est à soupçonner et soupçonnable. Comment peut-il alors vivre dans un tel climat d’insécurité permanente ?

Inquiet d’être surpris, Idriss Deby aurait effectué un voyage à Abéché dans le but de tâter le terrain et évaluer la température militaire qui y prévaut. De deux choses ; l’une soit que Deby se prépare d’attaquer où d’être attaqué.

De retour à Ndjaména, il aurait ordonné à ses troupes de dissimuler des chars de combats, des mines anti-chars et autres moyens de défense tout autour de la capitale tchadienne, pour organiser une éventuelle résistance contre les offensives des rebelles tchadiens.

Les rebelles quant à eux, forts de leur détermination qui est un acquis, sont désormais renforcés en moyens logistiques, munitions et autres artilleries lourdes de défense aérienne pour pallier à toute éventualité des aviations de l’armée française car jusqu’à présent Paris reste l’unique soutien au régime tchadien. Mais aussi et surtout ils ont vu leur nombre accroître avec les ralliements en leur faveur des troupes gouvernementales qui affluent de tous les horizons du Tchad et en provenance des pays voisins comme le Cameroun, le Bénin et le Nigeria.

Au vu de ces préparatifs militaires d’envergure de part et d’autre des belligérants toutes les spéculations sont permises,de même que tout laisse transparaître pour ne pas dire que rien ne peut nous empêcher de dire que l’on s’achemine malheureusement vers ce qu’on appelle exactement la dernière et inévitable bataille de Ndjaména qui consacrera sans nul doute la fin du régime tchadien.

Nous trouvons qu’Idriss Deby est vachement « pouvoiriste » à la différence de ses prédecesseurs que sont ; le général, Malloum, les présidents, Goukouni Weddeye et Hissène Habré qui ont quitté paisiblement le pouvoir pour éviter une effusion de sang des tchadiens et transformer la capitale en une ruine. Et pourtant, tous pouvaient se maintenir indéfiniment au pouvoir en organisant une résistance à Ndjaména.

Pour éviter à ce que Ndjaména ne devienne le confluent d’une guerre fratricide par la faute de Deby, nous demandons à son ami Jacques Chirac de le convaincre à nouveau, aux représentations diplomatiques et internationales accréditées au Tchad d’interpeller leurs pays respectifs sur la situation actuelle qui prévaut dans notre pays et d’en faire une priorité dans leur agenda. Elles doivent relayer fidèlement les préoccupations politiques du peuple tchadien qui souhaite aspirer au changement en exigeant le départ d’Idriss Deby du pouvoir quel que soit le prix à payer.

Ainsi, nous pensons avoir alerté la communauté internationale sur qui adviendrait à Idriss Deby, à son régime et au Tchad, pour que demain que l’on ne nous dise pas si l’on savait !

Par Makaila Nguebla
Activiste pour le Changement
Politique et la Résistance Citoyenne
Diaspora Tchadienne
Membre de la rédaction d’Alwihda

Source: Alwihda -

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Publié dans L'AFRIQUE

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