CÔTE D'IVOIRE - SOMMET DE YAMOUSSOUKRO : LE PROCESSUS DE PAIX EST RELANCE

Publié le par JEUNE AFRIQUE

Les leaders ivoiriens d'accord pour se retrouver "fréquemment"
CÔTE D'IVOIRE - 28 février 2006 - par AFP

Les cinq principaux protagonistes de la crise ivoirenne, réunis mardi à Yamoussoukro, sont convenus à l'issue de leur rencontre de se retrouver "fréquemment pour échanger sur le processus de paix", prenant par ailleurs "acte" de l'arbitrage de l'Onu sur la Commission électorale.

Dans le communiqué final de la rencontre lu par le Premier ministre Charles Konan Banny, les dirigeants politiques ivoiriens ont "admis la nécessité de se retrouver fréquemment pour échanger sur le processus de paix et de faire en sorte que la vie politique se déroule dans un climat apaisé".

Le président Laurent Gbagbo, M. Banny, les opposants Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié et le chef de la rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, ont également "pris acte de l'élection du bureau de la CEI et de l'arbitrage" à ce sujet du Haut représentant de l'Onu, le Portugais Antonio Monteiro.

Les cinq hommes ont discuté à huis clos pendant près de quatre heures à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, vaste complexe de la capitale politique du pays (250 km au nord d'Abidjan).

Ils "ont décidé de la création d'un quatrième poste de vice-président pour parvenir à une représention équilibrée" au sein de la commission électorale, dont l'élection du président, un membre de l'opposition, est contestée depuis plusieurs mois par le camp présidentiel.

Concernant le processus de désarmement (DDR) des belligérants, "les participants ont admis la nécessité de l'actualisation du chronogramme et de la reprise immédiate du dialogue" entre militaires loyalistes et rebelles.

Ils ont aussi noté "la nécessité d'avoir une approche sous-régionale des questions de sécurité des Etats membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) et de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine)".

M. Banny a déclaré que "les travaux se sont déroulés dans une ambiance fraternelle", ajoutant que les cinq leaders "ont réaffirmé leur condamnation de toute forme de violence" et "leur volonté de tout mettre en oeuvre en vue de permettre la tenue des élections dans les délais prévus".

La résolution 1633 de l'Onu, constatant l'impossiblité d'organiser l'élection présidentielle en octobre 2005, a prorogé le mandat de M. Gbagbo arrivé à terme en octobre 2005, lui adjoignant un Premier ministre aux pouvoirs élargis chargé d'organiser les élections au plus tard fin octobre 2006.

A ce sujet, les leaders ont souligné que la "Constitution et la résolution 1633 ne sont pas antinomiques", invitant le "chef de l'Etat et le Premier ministre à se concerter rapidement afin de trouver les solutions idoines aux conflits éventuels qui pourraient surgir entre les deux textes".

Publié dans L'AFRIQUE

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