Gabon - Politique : Bongo Ondimba reconnaît des failles de son régime et promet un gouvernement dynamique

Publié le par A.P.A

bongo.jpgAPA – Libreville (Gabon) Le chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, dans un message à la nation samedi soir à l’occasion de la célébration de ses 40 ans au pouvoir a reconnu que tout n’a pas été parfait pendant ses 40 ans de règne et promet pour l’avenir un gouvernement resserré et plus dynamique dans la mise en œuvre des actions en faveur du développement du pays.

Dans ce discours bilan qui a duré plus d’une demie heure, le président gabonais a dit que « beaucoup reste à faire. Et beaucoup doit être amélioré ».

« Je constate, pour le regretter chaque jour que nous n’avons toujours fait ce qu’il fallait pour préserver les nombreux acquis engrangés au fil des ans dans les différents secteurs », a-t-il dit avant d’énumérer ses échecs.

« Qu’avons-nous fait d’Air Gabon, symbole de notre indépendance dans le transport aérien et aujourd’hui disparu ? », s’est-il interrogé.

« Qu’avons-nous fait de l’Octra (Office des chemin de fer, ndlr), fruit de tant de sacrifices et que nous avons été contraints de privatiser ?», a-t-il poursuivi en reconnaissant la mauvaise gestion d’autres projets comme celui de la radio panafricaine Africa N°1 racheté par la Libye.

Il a aussi cité le cas des hôpitaux mal entretenus, des routes en très mauvais état, du détournement des médicaments, des écoles pléthoriques, du chômage et des difficultés de logement pour ses compatriotes.

Le successeur de Léon Mba (1960 – 1967), a affirmé que le slogan politique du père de l’indépendance gabonais : « Gabon d’abord » est devenu pour certains ministres et responsables administratifs « chacun d’abord (…) mon ethnie d’abord (…) ma province d’abord (…) mon parti politique d’abord ».

A travers cette dérision, le président Bongo Ondimba a dénoncé, sans annoncer des sanctions contre les coupables, « la course pour l’enrichissement illicite devenue trop forte, l’affairisme, la corruption, la politisation outrancière et le népotisme qui ont gangrené les pouvoirs publics ».

Il a prôné plus de solidarité et de partage avec les autres couches de la population dont il affirme écouter chaque jour « les cris de détresse ».

« Je demande pour cela, au Premier ministre de me proposer le moment venu une nouvelle équipe gouvernementale qui devra se caractériser par son efficacité, son intégrité, la bonne gouvernance et sa détermination à mettre en œuvre cette nouvelle dynamique », a-t-il ordonner sans préciser la date à laquelle cette nouvelle équipe sera mise en place.

La nouvelle équipe, a-t-il ajouté, sera un gouvernement de missions, resserré, ouvert à tous les vrais patriotes et mis en place pour des objectifs précis.

Actuellement, le gouvernement compte une quarantaine de ministres pour un pays de 1,5 million d’habitants.

Contrairement au discours du président Bongo, tous les témoignages et documentaires diffusés par les deux télévisions nationales ne disent que des éloges du doyen des chefs d’Etat africains arrivé au pouvoir le 2 décembre 1967 suite au décès de Léon Mba le 28 novembre 1967 à Paris en France.

L’opposition est restée muette sur le bilan de ces 40 dernières années.

Publié dans L'AFRIQUE

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