Les rebelles de l’APRD infligent de lourdes pertes à l’armée centrafricaine au Nord-ouest du pays

Publié le par A.P.A

1673176358.jpg APA Bangui (Centrafrique) De violents affrontements ont opposé les forces armées centrafricaines (FACA) aux rebelles de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) dans le Nord-Ouest de la Centrafrique, faisant un mort et quatre blessés dans les rangs de l’armée gouvernementale, a appris APA mardi à Bangui.

«Nous avons perdu un élément et quatre autres sont blessés dont deux grièvement touchés par balles», a confié à APA un officier de l’armée centrafricaine, en provenance de Bang, dans le Nord-Ouest du pays, où les rebelles de l’APRD continuent de maintenir la pression, en dépit de l’appel lancé aux mouvements rebelles par le président François Bozizé, le 6 novembre dernier à Bocaranga dans l’Ouham-Pende (Nord-Ouest), lors de la journée mondiale de l’alimentation.

Le chef de l’Etat avait notamment appelé l’APRD et les autres groupes rebelles opérant sur le territoire national, notamment dans l’Ouham Pendé, l’Ouham et la Nana-Gribizi, à déposer les armes et à sortir du maquis, afin de prendre part au dialogue politique inclusif.

«Je leur tends la main afin qu’ensemble nous puissions conclure la paix des braves en mettant fin à la confrontation armée à l’issue de laquelle il n’y aura pas de vainqueur sinon que le sang et les larmes de nos concitoyens, de nos parents. Ni vainqueur ni vaincu, l’honneur est sauf », avait déclaré en substance le président Bozizé.

Dans la foulée, M. Bozizé avait affirmé que les bandits de grands chemins, les rebelles et les forces de l’ordre ont commis beaucoup d’exactions (pillages et des crimes) contre la population civile.

La circulation a été interrompue pendant quatre mois, de juillet à octobre derniers, sur l’axe Bocaranga-Bang, deux localités du Nord-Ouest du pays, séparées de près de 100 km, en raison des multiples attaques des rebelles de l’APRD.

La réaction de l’armée gouvernementale pourchassant les rebelles a accentué l’isolement de ces deux localités. Douze soldats des FACA ont trouvé la mort dans une embuscade tendue par les rebelles de l’APRD à trois véhicules militaires lors de la traversée de la rivière Lim. Les corps des 12 soldats n’ont toujours pas été retrouvés.

Depuis cette offensive, une certaine accalmie prévaut dans la région et l’armée en a profité pour ratisser à nouveau et rouvrir le tronçon à la circulation.

«La circulation reprend timidement sur la route Bocaranga-Mann-Bang et les villageois ont commencé à sortir de la brousse où ils s’étaient réfugiés lors que nous avons étés attaqués par surprise», a indiqué l’officier des FACA, ajoutant toutefois que «Tout cela ne concourt pas au retour de la paix pour lequel nous nous battons».

Un commerçant en provenance de la région, Samuel Toumi, a déclaré à APA avoir assisté à l’arrivée des militaires blessés à l’hôpital de Bocaranga.

«J’étais hier au chevet de mon enfant à l’ hôpital de Bocaranga quand j’ai vu sortir d’un véhicule militaire appelé communément « BG » arrivé en catastrophe, quatre militaires couverts de sang, en provenance de Mann. Un combat se serait déroulé près du marigot Djom, selon une rumeur qui a circulé à l’hôpital», a indiqué M. Toumi.

Le marigot Djom théâtre de cette embuscade est situé entre la ville de Mann et le poste douanier de Bang proche des frontières du Tchad et du Cameroun.

L’APRD a rejeté la proposition du président Bozizé pour la tenue du dialogue politique inclusif à Bangui et demandé la tenue de cette concertation à Libreville au Gabon, sous les auspices du chef de l’état Gabonais Omar Bongo Ondimba.


SL/lmm APA
27-11-2007

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Publié dans ACTUALITES NATIONALES

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