| Une délégation formée d’une vingtaine d’opposants en exil a été reçue hier par le président du Tchad, Idriss Deby Itno, qui a discuté avec eux de la possibilité de travailler afin de trouver une entente avec les groupes rebelles actifs depuis plus d’un an dans l’est du pays.
La presse locale réfère que la délégation d’opposants était représentée par l’ancien président Goukoni Weddeye (au pouvoir entre 1979 et 1982), rentré à N’Djamena après 20 ans d’exil au Gabon. "L’objectif principal de notre rencontre était celui de contribuer à rétablir la paix et la stabilité dans notre pays", a dit M. Weddeye à la presse après son tête-à-tête avec M. Deby. Des sources tchadiennes font savoir que pendant la rencontre, les participants ont également défini les détails nécessaires à la création d’une commission gouvernementale (formée de représentants du pouvoir et de nombreux membres de l’opposition), chargée de coordonner les efforts en faveur de la paix dans le pays et d’entamer des négociations avec les groupes rebelles.
Au cours de colloques organisés début juillet par les médiateurs libyens, les principaux mouvements rebelles tchadiens avaient fait certaines requêtes politiques en échange de l’abandon de la lutte armée et d’une transformation en partis politiques. Les requêtes concernaient la réforme de la Constitution, la création d’un gouvernement d’unité nationale et l’élection d’un commun accord, ou nommé par l’opposition, d’un premier ministre qui puisse diriger le pays aux côtés du président.
Les tensions et les heurts entre les forces régulières tchadiennes et les mouvements rebelles de l’est se sont affaiblies durant ces dernières semaines, surtout en raison de la saison des pluies qui empêche tout déplacement.
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