Le Ghana célèbre le 50 ème anniversaire de son indépendance

Publié le par BBC AFRIQUE

Les Ghanéens célèbrent le 50ème anniversaire de leur indépendance.
C’est le premier pays de l’Afrique sub-saharienne à s’être affranchi du joug colonial, incitant les autres pays à suivre l'exemple.

Des élèves d'Accra agitent leurs drapeaux
Les Ghanéens sont descendus en masse dans les rues

Des milliers de gens ont défilé lundi dans les rues pour regarder les feux d’artifice et profiter des activités organisées à travers le pays.

Juste avant minuit, le parlement a tenu une session spéciale pour reconstituer la passation de pouvoir de 1957.

Le coût des festivités s’élèvera à 20 millions de dollars.

Fierté

Il y a 50 ans, la duchesse de Kent avait passé le flambeau au chef indépendantiste, Kwame Nkrumah.

Lundi soir, le duc de Kent a marqué l’événement qui a été l’élément déclencheur de l’émancipation des autres nations africaines.

Des dirigeants africains, dont le Sud-africain Thabo Mbeki, Robert Mugabe du Zimbabwe et Olusegun Obasanjo du Nigeria, ont assisté à la cérémonie.

Dans la capitale, Accra, et au-delà, on pouvait voir des drapeaux ghanéens accrochés aux lampadaires, aux fenêtres des voitures et aux palmiers.

Dans les rues de la ville, de nombreuses personnes célèbrent l'événement : "Quand on regarde combien nos amis ont souffert, par la grâce de Dieu nous sommes ici, nous avons des raisons d’être fiers", a déclaré Nora Kattah à l'agence de presse Reuters.

Critiques

Le pays est souvent cité comme un modèle de stabilité pour sa croissance régulière, sa faible inflation et de bonnes exportations, comme le cacao et l’or.

Mais d’autres s’interrogent sur l’utilité de réaliser des commémorations à des prix considérables quand beaucoup de Ghanéens n’ont pas de quoi vivre dignement.

Le président de la Guinée Bissau arrive à Accra pour les cérémonies
De nombreux dirigeants africains assisteront aux cérémonies

"D’un point de vue politique, nos dirigeants nous ont trompés", lance Emmanuel Sando, un habitant d’Accra.

Il ajoute : "Seuls les politiciens ou les gens qui ont un réseau vivent bien dans ce pays".

L’ancien président Jerry Rawlings, qui a gouverné pendant presque deux décennies, a critiqué ces événements et a décidé de les boycotter.

Dans une déclaration, il a annoncé qu’il ne partagerait pas la scène avec "ces mêmes personnes qui ont saisi toutes les opportunités pour nous dénigrer".

Publié dans L'AFRIQUE

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