Centrafrique : l'UFDR se déclare prêt au cantonnement immédiat
YAOUNDE, 5 octobre (Xinhua) -- Le mouvement rebelle centrafricain de l'Union des Forces démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) a déclaré qu'il est prêt pour un cantonnement immédiat de ses troupes, estimant le délai de 60 jours prévu dans la loi d'amnistie générale "très long", a rapporté dimanche la radio nationale camerounaise. "Pour cette loi d'amnistie, nous sommes très satisfaits parce que c'est une étape décisive sur la route du dialogue politique inclusif ; nous demandons que nos éléments soient cantonnés le plus rapidement possible", a affirmé Ngarmi Bendjirbaye, le porte-parole de l'UFDR d'Abdou laye Miskin.
"Nous attendons cela depuis 17 mois notamment après la signature de l'accord de Birao le 13 avril 2007. 60 jours pour nous c'est trop long", a-t-il dit.
"La signature de la loi d'amnistie bloquait le processus et comme cette loi a été votée, nous sommes prêts dans la mesure où nos éléments ont été identifiés depuis", a-t-il ajouté.
Pourtant, les rebelles de l'Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) ont indiqué mercredi que le cantonnement des troupes était techniquement impossible dans un délai de deux mois à cause du manque de moyen financier.
Le leader de l'APRD Jean Jacques Demafouth a demandé l'implication du Comité de suivi des accords de Libreville pour une relecture des textes de l'amnistie.
Le ministre de la Communication, du Dialogue et de la Réconciliation nationale, Cyriaque Gonda, a annoncé jeudi dernier que la promulgation de cette loi par le chef de l'Etat François Bozizé se fera dans la deuxième quinzaine du mois en cours.