Centrafrique : libération des deux travailleurs humanitaires enlevés
BANGUI - Les deux travailleurs humanitaires centrafricains enlevés le 19 mai par des 
"coupeurs de route" dans le nord-ouest de la Centrafrique ont été libérés et sont "sains et saufs", a rapporté lundi soir la radio nationale.
Les deux hommes "ont été libérés sains et saufs", a déclaré la radio, citant un communiqué de l'ONG italienne Cooperazione Internazionale (Coopi) dont l'un des deux ex-otages est l'employé.
"Coopi se félicite de la libération des deux hommes et remercie tous ceux qui y ont contribué" mais "reste très préoccupée par la dégradation des conditions de sécurité dans le nord-ouest de la Centrafrique", a poursuivi la radio.
La date, le lieu et les circonstances de la libération n'ont pas été précisés.
Les deux hommes, un employé de Coopi et un fonctionnaire du ministère centrafricain de la Santé qui collabore avec l'ONG sur le terrain, avaient été enlevés le 19 mai sur la route entre Bocaranga et Bozoum, une ville à plus de 300 km au nord-ouest de Bangui.
Un conseiller du préfet du Bozoum avait affirmé mardi à l'AFP que les ravisseurs demandaient une rançon de 2 millions de francs CFA (3.050 euros) pour libérer les otages. La radio nationale avait également rapporté cette demande de rançon.
La radio n'a pas évoqué lundi l'éventuel paiement d'une telle rançon en annonçant la libération des deux hommes. Les responsables de Coopi à Bangui n'étaient pas joignables dans l'immédiat.
Les enlèvements suivis de demandes de rançon sont fréquents dans le nord-ouest de la Centrafrique, et visent la plupart du temps des éleveurs, d'ethnie peuhl. Il s'agissait néanmoins de la première prise d'otage de travailleurs humanitaires par des ravisseurs qui réclament une rançon pour les libérer.
Depuis 2005, l'action de mouvements rebelles, conjuguée aux activités des "coupeurs de route" et aux exactions de l'armée, a fait sombrer la moitié nord de la Centrafrique dans l'insécurité.
(©AFP / 28 mai 2007 20h25)