Centrafrique : Les syndicats centrafricains dénoncent la violation de leurs droits

Publié le par A.P.A

Bangui 01-05-2007 (Centrafrique) APA - Le Secrétaire Général Adjoint de l’Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (USTC), M. Noël Ramandan, a dénoncé mardi à Bangui à l’occasion de la fête du travail édition 2007, "la violation des droits des syndicalistes centrafricains", a constaté APA.

Selon M Ramandan, « le non paiement de salaire à terme échu, le non déblocage des effets financiers des avancements et le refus d’apurement de salaires, constituent des cas de violation des droits syndicaux ».

Selon le responable syndical, la masse salariale ayant baissé, les recettes douanières doublées et acquis les différents appuis financiers des institutions financières internationales pour l’apurement de partie des dettes, "le gouvernement ne devrait pas avoir de difficultés pour payer les salaires, les bourses d’études et les pensions".

« Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est au moment où le gouvernement bénéficie des circonstances favorables, que les difficultés s’accroissent avec un niveau d’endettement dans les banques de la place très élevé, un piétinement dans le versement des salaires, bourses et pensions, une absence d’investissement dans les infrastructures de base »,
a t-il fait observer.

« Là ou le bat blesse, a fait remarquer M. Ramandan, c’est que le gouvernement a fait preuve d’indélicatesse et de laxisme manifeste ».
Selon lui « après contrôle il a été noté "l’existence de plus de 500 fonctionnaires et agents de l’Etat, qui continuent d’émarger au budget de l’Etat sans qu’on puisse les identifier physiquement".

Abordant la question de la place et le rôle des forces de sécurité de défense dans la protection des travailleurs en général et du citoyen, le Secrétaire Général Adjoint de l’Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique a indiqué que « depuis l’ère Patassé (Ange, ancien président de la République), rien n’a changé dans le comportement de certains éléments de défense et de sécurité qui sèment la désolation au sein de la population ».

« Aujourd’hui, les travailleurs ruraux dans les régions du Nord-Ouest et du Nord-Est vivent quotidiennement dans la peur des actions des forces rebelles et dans la crainte des représailles inexplicables des forces armées centrafricaines (FACA) »,
a t-il poursuivi.

Selon M Ramandan, « aucun démocrate, aucun défenseur des droits humains digne ne pourrait accepter ce comportement barbare qui ne met pas en confiance nos paisibles populations ».

Publié dans ACTUALITES NATIONALES

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