CENTRAFRIQUE - REBELLION : LA CEMAC PRÊTE A DEFENDRE BANGUI

Publié le par INFOPLUS GABON

Le président Omar Bongo opte pour une intervention coordonnée en RCA pour éviter une propagation du conflit

 

"Il est à craindre une déstabilisation non seulement de la Centrafrique et du Tchad, mais aussi de la sous-région", a estimé le président Bongo Ondimba.

Selon le communiqué officiel du gouvernement gabonais, « le président du Comité Ad Hoc a noté avec satisfaction lors du Sommet consultatif sur le Darfour tenu à Addis-Abeba le 7 novembre 2006, sous les hospices de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations Unies, la communauté internationale a de nouveau souligné le besoin de trouver une solution globale aux problèmes sécuritaires le long des frontières entre la république Centrafricaine, le Tchad et le Soudan, dans la perspective de restaurer la paix et la sécurité gravement menacées dans cette région ».

A cette occasion, le président gabonais a rappelé « le principe de l’Union africaine qui condamne toute prise de pouvoir par des voies non constitutionnelles en particulier, par la force (...) ».

« Le président et les membres du Comité Ad Hoc se sont également réjouis du rôle important et décisif joué par la Force multinationale en Centrafrique (FOMUC) dans la stabilisation de la République Centrafricaine. Ils ont par conséquent accédé à la demande des autorités centrafricaines de renforcer le dispositif de la FOMUC et de lui demander d’intervenir dans la sécurisation des zones en conflit », indique le communiqué.

"Enfin, le président et les membres du Comité ad Hoc ont lancé un appel aux pays partageant avec eux les valeurs de paix et de liberté afin de joindre leurs efforts dans la résolution de la crise en République Centrafricaine. A cet égard, ils ont sollicité de la communauté internationale tout l’appui logistique et financier nécessaires à la stabilisation de cette région", conclu le communiqué.

La FOMUC est actuellement déployée à Bangui puis à Bozum, à 300 km au nord-ouest de la capitale centrafricaine, mais aussi à Bria, la ville minière du nord-est du pays.

Ce dimanche à Libreville, l’Etat major des Forces Armées gabonaises, joint au téléphone, n’a pas été en mesure d’indiquer le nombre de soldats des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) qui pourrait renforcer le dispositif de la FOMUC, ni le nombre de militaires gabonais qui pourrait se rendre en Centrafrique.

A la base aérienne de Libreville, aucun mouvement particulier d’avion ou de préparation de troupes n’a été perçu dans la journée du samedi ni dimanche matin. Selon des sources recoupées et non officielles, le 6e BIMA serait incontestablement associé à un éventuel pont aérien entre Libreville et Bangui ou au N’Djamena si des renforts militaires partaient du Gabon.

Le 6e BIMA dont l’effectif à Libreville peut atteindre 800 hommes en temps de crise, est stationné au Gabon à la suite d’un accord signé entre la Gabon et la France en août 1960, dans le cadre de la coopération militaire liant le Gabon et la France.

En Centrafrique, le régime du président François Bozizé, que la France soutient à bout de bras, subit une offensive d’un petit groupe de rebelles à laquelle il semble incapable de s’opposer.

La France avait déjà lancé en 2005 un appel à la communauté internationale pour qu’elle empêche une déstabilisation de la Centrafrique et demande aujourd’hui le déploiement d’une force internationale à la frontière entre le Soudan, le Tchad et la Centrafrique.

Après les renforts tchadiens et l’aide logistique et en renseignement française, Bangui va bénéficier du soutien accru des ses voisins d’Afrique centrale qui ont demandé à leur force multinationale déployée en Centrafrique d’intervenir face à la menace rebelle.

La CEMAC a "accédé à la demande des autorités centrafricaines de renforcer le dispositif de la Force multinationale en Centrafrique (Fomuc) et de lui demander d’intervenir dans la sécurisation des zones en conflit", a annoncé samedi le président gabonais Omar Bongo Ondimba dans une déclaration écrite.

La FOMUC disposerait de 380 soldats gabonais, tchadiens et congolais. Il n’a pas été en mesure de dire si des renforts en hommes seraient dépêchés en Centrafrique.

La CEMAC regroupe la Centrafrique, le Gabon, le Tchad, le Congo, le Cameroun et la Guinée Equatoriale.

FIN/IPG/PLM/2006

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Publié dans L'AFRIQUE

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K
L'histoire se répète,avec de tres grands risques pour la population civile,des paisibles citoyens qui risquent de mourrir pour rien.La cemac encourage Bozizé dans l'option militaire au lieu d'oeuvrer pour le dialogue et la paix.Nous verrons bien si c'est la bonne option...<br /> Nous connaissons déja toutes les conséquences car dans ce genre de conflit,les pertes humaines seont nombreuses...on sait quand ça commence mais jamais quand ça finit...<br />  
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