e gouvernement centrafricain a commencé à déployer ces derniers 
jours d'importants renforts militaires à l'intérieur du pays afin de prévenir "d'éventuelles attaques contre l'autorité établie", a annoncé lundi le ministère centrafricain de la Défense.
"Ce déploiement des forces de défense et de sécurité s'effectue en prévision de la saison sèche, qui s'avère une période favorable à une recrudescence des actions des +coupeurs de route+", ces bandits de grand chemin qui détroussent les voyageurs sur les routes, a expliqué le ministère dans un communiqué.
"Il s'agit donc d'un dispositif, en vue d'assurer efficacement la sécurité des populations, et d'une mesure de prévention à d'éventuelles attaques contre l'autorité régulièrement établie", poursuit le texte.
"Lorsqu'on lance une attaque contre l'autorité de l'Etat, il faut s'attendre à une contre-offensive vigoureuse des forces de défense et de sécurité, qui se situent naturellement du côté de la loi, avec pour mission essentielle, le rétablissement de l'ordre", a également prévenu le ministère.
Le ministère de la Défense n'a pas précisé l'importance du dispositif déployé dans les provinces mais, selon une source militaire centrafricaine, il serait "comparable à celui mis en place avant les élections générales de 2005", soit environ un millier d'hommes.
Depuis plus d'un an, la sécurité s'est nettement dégradée dans toute la moitié nord du pays, du fait de la recrudescence des attaques de "coupeurs de route" et, plus récemment, de raids conduits par des groupuscules rebelles hostiles au président François Bozizé, au pouvoir depuis mars 2003.
Depuis la fin août, des hommes armés ont lancé plusieurs attaques dans la région de Kaga-Bandoro, à 400 km au nord de Bangui, contre des positions des Forces armées centrafricaines (Faca). Une unité des Faca est tombée dans une embuscade le 3 octobre et a perdu deux hommes à Ouandago, à une cinquantaine de km au nord-ouest de Kaga-Bandoro.
Le porte-parole de la présidence Cyriaque Gonda a affirmé vendredi que la situation dans cette région était "totalement" sous contrôle.
La presse locale, des responsables politiques et des militaires déployés dans la région ont attribué ces attaques à un petit groupe rebelle apparu en 2005, l'Armée pour la restauration de la République et la démocratie (APRD).
Les autorités ont reconnu en début d'année l'existence de cette rébellion qu'elles disent pilotée par l'ex-président Ange-Félix Patassé, renversé en 2003 par le général Bozizé et réfugié depuis au Togo.
