Soudan : Inquiétudes chinoises

Publié le par Afrique Centrale Infos

chine-darfour.jpgL'ambassadeur de Chine à Khartoum a déclaré mardi que son pays était "profondément inquiet" pour la sécurité de ses soldats au Darfour après des menaces lancées contre eux par des rebelles de cette région de l'ouest du Soudan en guerre civile.
"Jusqu'ici, il n'y a pas eu d'incident mais nous sommes profondément inquiets", a déclaré le diplomate, Li Cheng Wen.
Plus de 100 Casques bleus chinois du corps du génie, sur 315 prévus, ont été déployés la semaine dernière au Darfour pour préparer l'arrivée de la force afro-onusienne de 26.000 hommes qui prendra le relais de la force africaine.
Leur arrivée a été suivie par des menaces lancées par plusieurs groupes rebelles dont le puissant Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) qui a dénoncé les liens entre la Chine et le pouvoir de Khartoum.
"La participation au maintien de la paix au Darfour témoigne du rôle constructif de la Chine dans la recherche d'une solution au problème", a affirmé le diplomate chinois.

"C'est bon pour la paix et la stabilité du Darfour. Cela va bénéficier à la population et améliorer la vie des gens", a-t-il ajouté.

"C'est pourquoi, il est difficile de comprendre les critiques. Nous n'acceptons pas ces critiques et nous n'accepterons pas les menaces contre la sécurité de nos soldats", a encore poursuivi M. Li.

"Je vais contacter certains organes de l'Unamid (la force afro-onusienne) pour faire en sorte que la sécurité des soldats chinois soit assurée", a indiqué l'ambassadeur, disant espérer voir les rebelles non-signataires de l'accord se joindre au processus de paix.

Le conflit au Darfour et ses conséquences ont fait environ 200.000 morts et 2,2 millions de personnes déplacées, selon des organisations internationales. Khartoum affirme qu'il n'y a eu que 9.000 morts.

Pékin, premier client du pétrole soudanais, a été accusé d'empêcher le vote de sanctions internationales contre le gouvernement soudanais.
Khartoum, qui a refusé des soldats népalais, scandinaves ou thaïlandais sur son sol, a en revanche accepté la présence des militaires chinois.

Publié le 27 novembre 2007.

Publié dans L'AFRIQUE

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