Violentes émeutes dans l'Est du Cameroun

Publié le par afrique centrale infos

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La ville d’Abong-Mbang dans la province de l’Est, frontalière de la République centrafricaine, a été le théâtre de violentes émeutes lundi, le bilan provisoire faisant état de trois morts et de dizaines de blessés, a appris APA de sources hospitalières.

D’après des témoignages concordants, tout est parti d’une marche de protestation initiée par les élèves des établissements scolaires de la ville d’Abong-Mbang et des populations riveraines contre « les coupures intempestives d’électricité et l’absence d’eau potable depuis quatre mois ».

« Alors que les manifestants se dirigeaient vers la préfecture, ils ont été stoppés par les forces de l’ordre. Il a suffi d’une incompréhension pour que la situation dégénère », a indiqué, sous anonymat, un enseignant du lycée technique d’Abong- Mbang.

« Puis, tout s’est enchaîné rapidement, puisque les manifestants ont réussi à contourner le cordon de sécurité, tandis que certains élèves se sont dirigés de force vers les bureaux de la préfecture », a-t-il ajouté.

Selon lui, dans cette panique générale, « le préfet a sorti son arme et a tiré sur un élève du lycée qui en est mort », a-t-il ajouté.

Dès cet instant, la ville s’est embrasée, puisqu’en plus de la préfecture qui a été incendiée, l’agence de l’AES SONEL (Société chargée du rationnement de l’électricité), les bureaux de la Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC), deux voitures, ainsi que d’autres administrations ont été également brûlés aux flammes, des véhicules.

Au cours des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, l’on a dénombré deux autres morts, fauchées par balles, portant à trois, le nombre des morts.

Les services d’urgences de l’hôpital d’Abong-Mbang, ont dénombré trois morts et une dizaine de blessés, dont quatre personnes grièvement blessées.

Selon la compagnie de gendarmerie d’Abong-Mbang, les manifestants étaient armés de fusils de fabrication artisanale.

Le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, Jean-Baptiste Bokam qui est descendu sur le terrain, a déclaré que la « situation est sous contrôle des forces de l’ordre », mais qu’il était difficile pour le moment de faire un bilan exhaustif de ces émeutes, précisant juste que « la situation est préoccupante ».

Publié dans L'AFRIQUE

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