RCA : l'ex-rebelle Miskine dénonce la non-application de l'accord de paix

Publié le par le monde


 
L'ex-chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine refuse sa récente nomination en tantimagesca8mrffl.jpg que conseiller à la présidence centrafricaine en raison de la non-application de certaines dispositions de l'accord de paix signé en février, a-t-il indiqué mercredi dans un communiqué.

"Dans un souci d'application réelle de cet accord, je me vois dans l'obligation de ne pas honorer cette nomination", indique le texte reçu par l'AFP à Libreville et signé du "général" Abdoulaye Miskine qui ajoute toutefois se tenir "à la disposition de (son) pays (pour) oeuvrer efficacement pour la paix".

 

Abdoulaye Miskine, chef du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) actif dans le nord-ouest du pays, a signé le 2 février un accord de paix avec le gouvernement centrafricain, avant de rentrer brièvement à Bangui. Il avait ensuite été nommé mi-juillet, en son absence, conseiller à la présidence de la République.

 

Selon M. Miskine, "l'article 2 (de l'accord), concernant le cantonnement des troupes (...) en attendant leur intégration dans les rangs des forces de défense et sécurité, n'est pas appliqué", pas plus que l'article 3 sur la réinsertion dans la vie civile des combattants du FDPC et le retour des déplacés.

 

Le FDPC réclame aussi "la proclamation réelle de l'amnistie et une garantie ferme pour la sécurité de son président", prévues par l'accord, poursuit notamment le texte.

 

M. Miskine était le chef d'une unité spéciale de l'armée sous le régime du président Ange-Félix Patassé, renversé en 2003 par l'actuel chef de l'Etat François Bozizé et exilé depuis au Togo.

 

Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international et a été renvoyé par la justice centrafricaine, avec d'autres, devant la Cour pénale internationale (CPI) pour les exactions commises après une offensive avortée sur Bangui de la rébellion alors menée par François Bozizé en octobre 2002.

 

La CPI a ouvert une enquête sur ces crimes mais n'a pas cité le nom des personnes visées.

 

La main d'Abdoulaye Miskine a été vue depuis 2003 derrière chaque rébellion apparue dans le nord de la Centrafrique, sans que l'on connaisse l'influence réelle du FPDC, souvent considérée comme marginale.

 
En dépit de la récente signature d'accords par plusieurs mouvements politico-militaires, le nord de la Centrafrique reste soumis à la violence des bandits armés et de groupes rebelles et échappe largement à l'autorité de Bangui.

 

Publié dans ACTUALITES NATIONALES

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