Attentat de Bouaké: polémique entre la rébellion ivoirienne et l'ONU
BOUAKE (AFP) - Un haut responsable de la rébellion ivoirienne a jugé lundi l'ONU "responsable" de l'attentat contre le Premier ministre Guillaume Soro à l'aéroport de Bouaké (centre) car elle est chargée selon lui de sécuriser les lieux, ce que l'ONU dément.
 |
| Un corps est évacué de l'avion du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, attaqué à Bouaké le 29 juin 2007 (© AFP/Forces Nouvelles) |
"Je les accuse. L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) est responsable de l'attentat", déclare le commandant Issiaka Ouattara, dit Wattao, chef d'état-major adjoint de la rébellion des Forces nouvelles (FN), dans un entretien publié par le quotidien Nord-Sud.
"L’Onuci n’a la responsabilité d’assurer la sécurité d’aucun aéroport en Côte d’Ivoire. La sécurité des installations aéroportuaires est de la responsabilité des autorités nationales", a répondu le commandant de l'Onuci, le général Fernand Amoussou, sur les ondes de la station de radio onusienne Onuci FM.
Près de 8.000 Casques bleus de l'Onuci et 3.000 soldats français de l'Opération Licorne sont déployés en Côte d'Ivoire pour surveiller le cessez-le-feu entre le Nord et le Sud du pays, séparés depuis la fin 2002.
L'avion qui transportait M. Soro, Premier ministre et secrétaire général des FN, ainsi que sa délégation, a été attaqué vendredi matin à la roquette alors qu'il venait d'atterrir à l'aéroport de Bouaké.
Quatre membres de la délégation de M. Soro ont été tués et une dizaine d'autres blessés.