Les Soudanais entrés en Centrafrique sont "pour la plupart" des civils

Publié le par romadie news

BANGUI - Les Soudanais entrés la semaine dernière dans le nord-est de la Centrafrique sont "pour la plupart" des civils, a déclaré mercredi à Bangui le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), sans confirmer ni infirmer la présence d'hommes armés.

"Ces personnes sont pour la plupart des civils soudanais qui disent avoir fui des combats au Darfour", région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile, a affirmé à l'AFP le représentant du HCR en Centrafrique Bruno Geddo.

Ces Soudanais, dont il a estimé le nombre à "au moins 1.500", dont des femmes et des enfants, ont été installés par les autorités locales près de Sam Ouandja, une localité à une cinquantaine de kilomètres de la frontière soudanaise.

M. Geddo, qui faisait partie d'une délégation de responsables centrafricains et de l'ONU qui s'est rendue lundi à Sam Ouandja, à près de 700 km au nord-est de Bangui, a ajouté ne pouvoir "ni confirmer ni infirmer la présence d'hommes armés parmi ces personnes".

Selon une source policière centrafricaine, la délégation qui s'est rendue sur place "a constaté la présence de 800 à un millier de personnes", ainsi que d'"une centaine d'individus armés".

"Nous avons pu séparer les hommes armés des civils dans l'attente de leur désarmement", a-t-on assuré de même source sans fournir davantage de précisions.

Le gouvernement centrafricain a dénoncé samedi "la présence sur son territoire d'hommes armés venus du Soudan qui sont entrés les 24 et 25 mai", et a demandé à Khartoum de faire en sorte qu'ils repartent "immédiatement".

Une délégation comprenant des responsables de la police et de la gendarmerie et des représentants des agences humanitaires de l'ONU s'est rendue sur place lundi pour évaluer la situation. Le ministre de l'Intérieur Michel Sallé, dont la présence au sein de cette mission avait été annoncée, n'a pas pu faire le déplacement.

Selon le représentant du HCR, ces Soudanais "éprouvent quelques difficultés en ce moment notamment avec le retour des grosses pluies".

"Des équipes humanitaires sont parties par la route en direction de Sam Ouandja pour examiner les possibilités d'acheminer rapidement une aide humanitaire par voie terrestre", a précisé M. Geddo.

Plusieurs localités du nord-est de la Centrafrique, dont Sam Ouandja, étaient tombées fin 2006 aux mains des rebelles de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), avant d'être reprises par l'armée centrafricaine avec l'aide des militaires français.

L'UFDR a depuis signé le 13 avril un accord de paix avec les autorités centrafricaines.

Publié dans L'AFRIQUE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article